Où sont passés tous mes rèves... La musique ne chante plus dans ma tête...

Des années à réver, à  croire que tout est possible, que le bonheur est à portée de main.

Qui et que suis je devenue ? 

Un métier qui m'a pris tout mon temps. que j'apprend à moduler. J'aime enseigner. Les yeux des enfants quand ils découvrent quelque chose, leurs rires, leurs questions, tout cela fait mon bonheur. Et me brise le coeur quand le dernier jour, on fait un calin à 26 têtes en sachant que je les laisse pour de bon. En espérant avoir marqué leur vie en les guidant un peu sur le bon chemin... Le chemin du bonheur....

Ce chemin que j'ai perdu depuis quelques mois. Et que j'ai du mal à retrouver. Je suis un peu perdue. J'ai oublié comme on rève...

J'ai oublié ce qui dans mon couple faisait la magie du début. Je crois qu'on a oublié tous les deux. Et on essaie de lutter tant bien que mal, plus ou moins maladroitement... On a tous nos peurs... Certaines plus excarbées que d'autres...

Je crois que je suis devenue adulte. Mais je refuse que ce soit synonyme de résignation. Je veux retrouver cette musique dans ma tête... Et ces rêves dans mes yeux... Et cet amour dans mon coeur...

Il ne fallait que ça... Un peu de musique mélancolique en fond sonore pour retrouver l'envie d'écrire... Pour ressentir ce que je ressentais avant... La magie des mos...

Et mettre des mots sur ce que je ressens...

J'ai peur... C'est ça, une peur toute bête...

Ma vie s'est doucement construite.

Construite autour d'un métier que j'aime... Enseigner est vraiment ce qui m'a révéler, ce dans quoi je pouvais m'épanouir le plus...

Construite autour d'un amoureux que j'aime... Avec qui je me vois faire ma vie... C'est bien possible...

Et c'est ce qui m'éffraie. Tous ces changements. Prévus mais arrivés trop vite.

On n'est jamais prêt à quitter ses parents pour voler de ses propres ailes, à avoir un homme à la maison pour plus qu'un simle week end, à voir veillir ses parents pour grandir à son tour, à avoir des responsabilités de plus en plus grandes...

Ni à arrêter de réver. A ne plus sauter dans les flaques quand il pleut, à ne plus...

Ca fait peur, c'est la vraie vie, c'est un peu la fin de l'insousiance. Un peu seulement...

Il m'a suffit de metre les écouteurs et de laisser la musique me guider pour me rendre compte que ce n'est jamais fini...

Note du 11 septembre 2005

Ben harper en fond sonore, les mots glissent tous seuls.

Tant de pensées, tant de choses à ordonner.

Ca tourbillonne dans ma petite tête. Difficile de trouver les mots.

Emotions partagées, haine, amour, joie, tristesse, sentiments, indifférence, lassitude, envies.

On veut tant de choses, on souhaite fort en fermant les yeux, on guette l'étoile pour faire un voeu, on prie, on crie, on espère au fond de son coeur...  

Et on imagine le futur, ou remémore le passé.

Ca me noue la gorge.

Pourquoi accorder autant d'importance à ce résultat ? D'autant que je ne sais même pas si je vais obtenir ma licence. Alors ce résultat...

J'ai demander mon admission au pays des collines. Pas pour Lui. Mais pour Moi. Parce qu'après Paris, c'est l'endroit où je désire le plus aller vivre. J'ai aimé cet endroit, autant que j'aime Paris, ses monuments, ses rues bordées d'arbres, ses parcs... La bas c'est joli, Paris miniature. En moins grand, et en moins haut.

17h. Il est 16h25. Encore 35 minutes. C'est si long.

Prise ou pas prise, après tout qu'est ce que ça changera ?  

Retour dans les salles poussiéreuses de la Sorbonne. Mais si mon corps est là, mon esprit est ailleurs. La neige tombe dehors et ça n'arrange rien. J'ai encore la tête dans les nuages, j'imagine encore les montagnes blanches qui m'entourent, le calme qui rêgne, la douceur qui se dégage du paysage.

Il n'y a que comme ça que j'aime la neige..

Pas quand elle se transforme en bouillasse et se teinte de gris à cause de la pollution.

Et le train respirait la mauvaise humeur. On pourrait penser que la neige adoucirait les coeurs. Mais l'émerveillement du premier flocon passé, la routine reprend son cours et la seule chose qui compte c'est qu'il fait froid, que ça mouille, que ça ralentit le train ou les voitures.

A part se plaindre je me demande si les gens savent faire autre chose. Jamais de répit. Quand ce n'est pas le temps, c'est le retard du train. Quand ce n'est pas le train, c'est autre chose. Et quand  autre chose n'existe pas, vous pouvez compter sur eux pour inventer.

A force de faire la grimace, le monde va être tout ridé. 

Je lutte pour ne pas me laisser enfermer dans le quotidien qui revient s'immisser dans ma vie. La routine me guette, sournoise. Mais je refuse de la laisser gagner.

Je n'ai pas envie de retourner en cours. Mais bien sur je n'ai pas le choix.

J'ai passé la journée à faire des annales de test d'admisssion. Demain, je vais en cours. Et ensuite j'ai trois jours pour être prète.

Ce test c'est ma porte de sortie. Il ne faut pas que j'échoue si je veux m'en aller l'an prochain. Cette idée m'obsède. Mais je suis fermement décidée. Je sais que ça tracasse mes parents. Que je viens de leur ajouter un souci supplémentaire. Mais il est temps de couper le cordon. On est très soudés tous les trois mais il faut que je vive ma vie, que je respire.

En même temps ils me disent ne pas être surpris. Que ce que j'aime c'est surtout ma liberté. Un héritage de verseau je suppose, quoique l'astrologie soit surement une énorme bétise.

Hier soir le ridicule de la routine m'a sauté au visage. Les mêmes gens, les mêmes histoires. Les petits détails insignifiants dont on fait toujours une grande histoire parce que  rien d'autre n'arrive. Parce qu'on ne se donne pas la peine de vivre des choses plus extraordinaires. Parce qu'on est bien au chaud dans une petite vie bien rêglée. Et qu'on est trop paresseux pour se donner les myens de faire mieux.

Et même si c'est prétentieux, j'aspire à mieux.

Je ne suis pas allée en cours aujourd'hui. Je suis restée chez moi pour me reposer et réviser. Et aussi pour faire un attérissage en douceur après ce week end assez destabilisant. J'ai décidé de consacrer toute mon énergie à préparer le test d'admission pour Lyon, c'est à dire devenir imbattable en Mathématiques et en Français. Le temps m'est compté, l'épreuve est samedi prochain. Mais je pense que c'est faissable. Alors aujourd'ui j'ai jonglé enntre les aditions soustractions, figuress de style, géométrie, aritmmétique et autres folies de ce genre là.

Il faut absolument que je sois admise. Je veux avoir le choix de choisir (hum quelle belle figure de style, je ne sais plus comment ça s'appelle) où je vais l'an prochain.

Alors croisons les doigts. Et surtout révisons ! 

Impression de rentrer trannsformée de ce week end. Si ce changement pouvait durer. Mais au bout de quelques jours il finit toujours par s'estomper, puis par disparaitre. La vie reprend son cours monotone. Mais ma décision est prise. Si j'ai l'occasion d'aller faire mon iufm ailleurs l'an prochain j'irai. Même si cela signifie tout quitter pour toujours. J'ai besoin de changement. Les seuls risques que l'on regrette sont ceux que l'on a pas pris. Ce week end en est un bon exemple. Même si rien ne s'est passé comme je le voulais, je ne regrette pas d'etre partie. Chaque expérience nous fait grandir, ou du moins nous apprend quelque chose.

Je ne veux pas oublier ça. Je veux que le changement dure. Je crois qu'il faut vivre plusieurs fois le changement pour qu'il se grave en nous. Pour qu'on l'accepte. J'ai retrouvé un morceau de ma confiance en moi ce week end. Une confiance que je n'avais pas conscience d'avoir perdue. Je me suis beaucoup trop assagie ces dernières années. J'ai trop appris à me taire. J'ai oubblié que j'étais une personne à part entière. Que je devais penser à moi avant de penser aux autres. Que je pouvais être fière de moi. Que personne  n'a le droit de me juger.

Je suis sentie si distance en arrivant à paris. Comme si certaines choses n'avaient plus la même importance. Et d'autres en ont pris. Pour la première fois je ne me suis pas sentie chez moi. La routine me lasse tellement. Je  ne me suis  pas sentie bien. Je connais tout ça par coeur. Il n'y a plus de surprise.